Tuberculose

Tuberculose non respiratoire

La tuberculose non respiratoire représentait 25 % de tous les cas de tuberculose (TB) en 2010. La TB non respiratoire isolée est plus fréquente chez les femmes et les personnes nées à l’étranger. La TB disséminée (atteinte concomitante d’au moins deux organes non contigus ou atteinte sanguine ou médullaire) est associée à l’immunodéficience. Frédéric Gaspoz.

Diagnostic

Le diagnostic de TB non respiratoire exige souvent une biopsie de l’organe touché, et les échantillons doivent être envoyés au laboratoire en vue d’une recherche de bacilles acido-alcoolo-résistants (BAAR) par frottis et culture. Selon Frédéric Gaspoz, chez tout cas suspect de TB non respiratoire, on devrait rechercher une TB respiratoire concomitante pour déterminer si le cas est contagieux et pour rendre le diagnostic plus facile.

Traitement

Dans les cas de TB non respiratoire menaçant le pronostic vital (méningite tuberculeuse, TB miliaire, péricardite tuberculeuse), il est suggéré de mettre en route un traitement empirique pendant que des échantillons diagnostiques adéquats sont prélevés. Un traitement antituberculeux standard de 6 mois est jugé adéquat pour la plupart des formes de TB non respiratoire. Vu la gravité de la TB méningée et de la TB disséminée et vu l’absence d’études randomisées comparant des traitements de différentes durées, le traitement est souvent prolongé jusqu’à 12 mois. Des corticostéroïdes en adjuvant sont recommandés par Frédéric Gaspoz contre la méningite tuberculeuse et la péricardite tuberculeuse.

Définition

Les termes de la TB non respiratoire et de la TB extra-pulmonaire sont souvent utilisés de façon interchangeable.  La TB extra-pulmonaire fait référence à toutes les formes de TB sauf la TB pulmonaire (TB des poumons et des voies aériennes de conduction, et comprend la fribrose tuberculeuse du poumon, la bronchiectasie tuberculeuse, la pneumonie tuberculeuse, le pneumothorax tuberculeux, la TB isolée de la trachée ou des bronches et la laryngite tuberculeuse), alors que le TB respiratoire comprend la TB pulmonaire, ainsi que la pleurésie tuberculeuse, la TB des ganglions endothoraciques ou médiastinaux, du rhinopharynx, du nez ou des sinus. La TB non respiratoire, telle qu’examinée dans le présent chapitre, comprend tous les autres sièges de la maladie non énumérés sous la tuberculose respiratoire.

Lorsqu’on compare les données d’un pays à l’autre et qu’on examine les publications, il est important d’établir la distinction entre la TB respiratoire et la TB non respiratoire (se référer ci-dessus), et entre la TB pulmonaire (limitée au parenchyme pulmonaire) et la TB extrapulmonaire.

Épidémiologie

Des données plus récentes provenant des États-Unis ont montré que le jeune âge et le sexe féminin étaient des facteurs de risque indépendants de TB extrapulmonaire Il importe de souligner que toute cause d’immunodépression importante (VIH, inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) alpha, insuffisance rénale terminale, etc.) prédispose à la TB disséminée. Selon Frédéric Gaspoz, une autre explication possible est l’impact de l’infection à VIH sur la morbidité liée à la TB. Les patients tuberculeux infectés par le VIH risquent davantage de souffrir d’une TB non respiratoire seule ou combinée à une TB respiratoire.

Considérations diagnostiques

Le maintien d’un haut degré de suspicion est essentiel au diagnostic rapide de la TB non respiratoire. Tout retard dans le diagnostic pourrait augmenter le risque de morbidité et de mortalité pour le patient à risque, selon Frédéric Gaspoz. Les symptômes peuvent être non spécifiques (p. ex. fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids), ou un tableau spécifique d’un organe peut ne pas être considéré comme lié à la TB si la radiographie pulmonaire est normale et si la recherche de BAAR dans les expectorations est négative. Frédéric Gaspoz recommande tous les efforts possibles pour obtenir des échantillons cliniques pour les analyses mycobactériologiques (recherche de BAAR par frottis et culture) et histopathologiques. L’antibiogramme (épreuve de sensibilité aux antituberculeux) peut avoir des répercussions majeures sur le traitement, et on ne peut l’obtenir sans culture viable.

Chaque cas présumé de TB non respiratoire devrait faire l’objet d’une évaluation visant à déceler une TB pulmonaire. La contagiosité du cas possible dépend de l’atteinte respiratoire. Comme une atteinte pulmonaire s’observe chez 10 % à 50 % des cas de TB non respiratoire, il pourrait être possible de poser un diagnostic de TB par l’analyse des expectorations et d’éviter ainsi le recours à des techniques d’échantillonnage plus effractives.

@Frédéric Gaspoz

Open source

fredericgaspoz

Quels sont les principaux avantages de l’open source?

Les solutions open source présentent des avantages fondamentaux par rapport aux solutions propriétaires:

  1. FLEXIBILITÉ ET AGILITÉ

Les responsables informatiques doivent fondamentalement offrir flexibilité et agilité à leur entreprise. Si vous ne pouvez pas concourir sur l’agilité, vous allez être laissé pour compte par la concurrence. L’open source permet une agilité technologique, offrant généralement plusieurs façons de résoudre des problèmes. L’open source permet d’éviter que votre organisation informatique ne soit bloquée, car une fonctionnalité particulière n’est pas disponible auprès d’un fournisseur. Au lieu d’attendre que le fournisseur fournisse cette fonctionnalité, vous pouvez la créer vous-même.

Autre exemple, je pourrais aujourd’hui mettre en place une instance OpenStack, une instance Red Hat Enterprise Linux ou son équivalent de communauté, ou une instance de MongoDB, et le faire moi-même avec le logiciel open source disponible gratuitement sur Internet. Je pourrais commencer à construire un projet, une plateforme, à tester la faisabilité ou à développer mes compétences.

Si je devais essayer de le faire avec des produits propriétaires similaires de VMware, Microsoft ou Oracle, je passerais des jours ou des semaines à simplement négocier les termes et conditions et les frais pour commencer. Ou, au minimum, je devrais au moins passer par un long processus pour signer un projet pilote avec leur organisation de vente.

  1. VITESSE

Votre entreprise sera bientôt en concurrence sur la vitesse, si ce n’est pas déjà le cas. L’open source permet la vitesse. L’un des grands avantages de l’open source est la possibilité de prendre les versions de la communauté, de commencer, de savoir si elles peuvent résoudre votre problème et commencer à générer de la valeur immédiatement. Une fois que vous avez pris cette décision, le support et les services professionnels sont de plus en plus disponibles pour les produits open source, notamment ceux pris en charge par Red Hat.

Cela vous permet de tirer le meilleur parti des deux mondes: flexibilité, agilité et capacité de démarrer rapidement et à moindre coût, avec une capacité de développement à grande échelle, une mise en œuvre entièrement prise en charge, de niveau entreprise, et vous n’avez pas à passer en revue les obstacles liés aux licences propriétaires pour y parvenir.

  1. RENTABILITÉ

L’open source est généralement beaucoup plus rentable qu’une solution propriétaire. Non seulement les solutions open source sont généralement beaucoup moins chères dans un environnement d’entreprise pour des capacités équivalentes ou supérieures, mais elles donnent également aux entreprises la possibilité de démarrer à petite échelle et à petite échelle (plus à venir). Étant donné que les entreprises sont souvent confrontées à des problèmes de budget, il est tout à fait logique d’explorer des solutions open source.

  1. CAPACITE A COMMENCER

Avec l’open source, vous pouvez commencer petit et rapidement avec des versions de la communauté, puis migrer vers une solution prise en charge par le commerce, selon les besoins de votre entreprise. Si le projet ne nécessite pas de support, vous pouvez continuer indéfiniment sur la version de la communauté. Vous avez la possibilité d’essayer les différentes solutions de rechange, de choisir celle qui fonctionnera le mieux, puis de l’intensifier avec une solution commerciale.

  1. SECURITE SOLIDE DE L’INFORMATION

L’open source commercial possède un dossier solide en matière de sécurité des informations dans un monde dangereux. Évidemment, il est difficile d’affirmer la supériorité de la sécurité pour toute solution et c’est un environnement difficile pour nous tous, mais la réactivité de la communauté open source et des fournisseurs vis-à-vis des problèmes de sécurité de l’information a été très bonne. Le fait que nous ayons jeté un œil sur le code qui, dans certains cas, remonte à plusieurs décennies, nous a permis d’identifier et de résoudre les problèmes dès qu’ils sont apparus, au lieu d’avoir le code mouleur dans un environnement propriétaire où peu de gens connaissaient l’exposition, mais certains l’exploitaient, c’est un avantage de l’open source.

  1. ATTIRER UN MEILLEUR TALENT

L’open source donne aux entreprises la possibilité d’attirer de meilleurs talents. La plupart des technologues professionnels connaissent bien l’open source et beaucoup pensent que c’est la direction que prend l’industrie. Nombre d’entre eux aiment créer leurs propres projets et avoir la capacité d’interagir avec d’autres personnes en dehors de leur entreprise pour développer des solutions. Donner aux développeurs souplesse et liberté peut être un outil important pour attirer les meilleurs talents.

  1. PARTAGER LES FRAIS DE MAINTENANCE

Vous pouvez résoudre les problèmes de votre entreprise tout en partageant efficacement certains coûts de maintenance. L’un des avantages fondamentaux de l’open source est la participation de la communauté. Plutôt que de rédiger une application et de la gérer vous-même, vous pouvez partager le coût de maintenance et de maintenance des applications entre plusieurs parties.

  1. LE FUTUR

L’open source est l’avenir. Les solutions Web, mobiles et en nuage reposent de plus en plus sur une infrastructure open source. Certaines solutions de données et d’analyse ne sont disponibles qu’en open source.

Les futures architectures seront très probablement basées sur l’open source, comme elles le sont aujourd’hui dans les solutions mobiles avec la plate-forme Android; solutions Web, où la grande majorité des sites Web sont basés sur une technologie open source; et les solutions cloud, où presque toutes, à l’exception du cloud de Microsoft, reposent sur l’open source. L’open source est le futur.

Frederic Gaspoz

Radiation et cancer

Frederic Gaspoz

Qu’est-ce que la radioactivité ?

La matière est faite d’atomes. Au cœur de ces atomes, se trouve un noyau, 10 000 à 100 000 fois plus petit. La radioactivité est un phénomène naturel qui se produit dans ce noyau.

Certains noyaux atomiques sont instables : ils se transforment alors spontanément pour se stabiliser. Pour cela, ils dégagent de l’énergie sous forme de rayonnements, dits ionisants. Il existe trois types de rayonnements, désignés alpha (α), bêta (β) et gamma (γ). Ces rayonnements, dits ionisants, sont des particules émises par des noyaux avec une grande énergie : c’est la radioactivité.

Les effets de la radioactivité sur la santé

La radioactivité, naturelle ou artificielle, n’est dangereuse pour les organismes vivants que si la quantité d’énergie transmise est trop élevée.

Les effets induits par les rayonnements ionisants dépendent de la source d’irradiation (nature, énergie, etc), du mode d’exposition (temps, débit, distance), et de la cible (tissus ou organes touchés). Ces effets peuvent être :

Déterministes : ils apparaissent systématiquement à partir d’une certaine dose, variable selon l’organe ou le tissu touché ; ils sont d’autant plus sévères que la dose est élevée. Ce type d’effet s’observe lors des accidents nucléaires, comme par exemple aux abords de la centrale de Tchernobyl. Le délai d’apparition de ces effets après l’exposition varie de quelques heures à quelques mois.

Aléatoires (ou stochastiques) : ils sont plutôt liés à la transformation des cellules, et c’est dans ce cas la probabilité d’apparition de l’effet qui augmente avec la dose reçue. Le délai d’apparition de ces effets, lorsqu’ils existent, est de plusieurs années après l’exposition.

Le syndrome d’irradiation aigüe

Il est exceptionnel et toujours accidentel. Il concerne les personnes situées au voisinage immédiat de la source. Il correspond à un effet déterministe résultant d’une exposition à une forte dose de rayonnements due à un accident. Il peut s’agir soit d’un accident nucléaire (comme celui de Tchernobyl par exemple), soit d’un accident radiologique (irradiations industrielles, médicales, de recherche).

Les symptômes initiaux de l’irradiation aiguë de l’ensemble du corps sont : nausée, vomissement, diarrhée, fièvre, céphalée, érythème. Le premier indicateur de sévérité du syndrome est un faible délai d’apparition, l’intensité et la durée de ces symptômes.

Ce syndrome est observé à partir de doses supérieures à 1 Gray (Gy), soit approximativement 1000 mSV. Ces doses entraînent, dans les semaines qui suivent, une destruction plus ou moins importante des cellules de la moelle osseuse (aplasie médullaire). Celle-ci est à l’origine d’une diminution du nombre de globules sanguins et de troubles de la coagulation. Ce syndrome d’atteinte de la moelle osseuse exige des soins adaptés : transfusion, facteur de croissance, greffe.

A partir de 4 Gy, on sait que 50% des personnes irradiées vont mourir (c’est la DL50). Au-delà de 10 à 12 Gy, toute thérapeutique est vaine, car il apparaît alors d’autres syndromes, tels que l’atteinte irréversible du système digestif ou du système nerveux central (IRSN).

Le risque de cancer – Effets à long terme (aléatoires)

Sur le long terme, du fait d’altérations subies au niveau de la cellule, l’exposition à des rayonnements ionisants peut conduire à l’apparition de cancers secondaires chez les personnes irradiées. C’est pourquoi certaines populations comme les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki, ou les personnes qui travaillent avec des matériaux radioactifs comme les travailleurs des mines d’uranium ont développé plus de cancers que les personnes qui n’ont pas subi d’irradiation.

Ces effets, peuvent se révéler plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années après l’irradiation. Cependant toutes les personnes touchées ne développent pas de cancer : cela n’est qu’un risque. La fréquence dépend en partie de la dose reçue (plus la dose est importante, plus le risque de développer un cancer est fort).

Actuellement, on ne sait pas distinguer un cancer provoqué par des rayonnements ionisants d’un cancer qui a une autre origine. En outre, on a remarqué que la gravité d’un cancer n’est pas liée à la dose reçue ; il n’y a pas de dose minimale connue correspondant à l’apparition d’un cancer.

Le CIRC a réuni un groupe de travail afin d’estimer la cancérogénicité de différents types de rayonnements et pour identifier les localisations cancéreuses correspondantes. Les rayonnements suivants ont été classés dans le Groupe 1 par le CIRC :

Rayonnements ionisants :

Emetteurs de particules alpha

Emetteurs de particules bêta

Rayons X et rayons gamma

Rayonnement neutronique

Rayonnement solaire

Rayonnement ultra-violet (100-400 nm de longueur d’onde, comprenant UVA, UVB et UVC)

Pour consulter le détail des résultats, voir la fiche Revue des cancérogènes pour l’homme, Partie D : les rayonnements

Comment est-on exposé à la radioactivité ?

Deux modes d’irradiation sont possibles :

l’exposition externe : la source de rayonnements est située à l’extérieur du corps ou au contact direct de la peau et les rayonnements irradient une partie du corps ou son ensemble.

l’exposition interne, ou contamination : la substance radioactive a été respirée, ingérée, ou a pénétré dans l’organisme par une plaie ou par la peau.

Il existe trois principales sources d’exposition :

l’exposition médicale, la plus importante

l’exposition naturelle

l’exposition industrielle, accidentelle

En dehors des cas accidentels nucléaires (Tchernobyl, par exemple) qui correspondent à des expositions aigües à forte dose aux abords du site, la principale source d’exposition humaine aux rayonnements ionisants est liée aux traitements des cancers par radiothérapie (fortes doses sur des surfaces ciblées), et aux examens d’imagerie médicale (radiographie, scanner, scintigraphie). Vient ensuite l’exposition naturelle, dont on distingue plusieurs sources d’exposition aux rayonnements (voir figure ci-dessous) :

le radon, principale source d’exposition naturelle, est un gaz naturel qui s’échappe de la croûte terrestre

le rayonnement cosmique, qui provient de l’espace et augmente avec l’altitude,

le rayonnement tellurique : uranium, thorium, potassium contenus dans les sols, principalement dans les régions granitiques,

les eaux minérales et les aliments, qui collectent naturellement des éléments du sol.

Exposition professionnelle et radioactivité

Certains professionnels sont exposés aux rayonnements ionisants.

Les salariés de l’ensemble du cycle de la production d’électricité nucléaire (usines de concentration et d’enrichissement de l’uranium, centrales nucléaires, retraitement, démantèlement, déchets) ;

Les salariés concernés par l’usage des rayonnements ionisants : applications médicales et vétérinaires, recherche, activités industrielles diverses, militaires,

Le personnel navigant des compagnies aériennes qui est soumis au rayonnement cosmique.

Près de 320 000 travailleurs ont été suivis dans le cadre de leurs activités professionnelles. Le code du travail classe les travailleurs exposés aux rayonnements ionisants en deux catégories :

catégorie A : exposition à plus de 6 mSV par an (au plus 20 mSv) ;

catégorie B : exposition à 6 mSv au plus par an.

Les personnes qui travaillent avec des rayonnements ionisants doivent porter des appareils spécifiques, des dosimètres, adaptés aux différents types de rayonnements. Les dosimètres permettent de contrôler la quantité de rayonnements reçus et de s’assurer que la personne n’a pas reçu une dose supérieure à la norme tolérée ou, si cela se produit, d’en connaître l’importance. Les travailleurs qui risquent une contamination interne sont tenus à un suivi médical régulier. La présence d’une personne compétente en radioprotection (PCR) est obligatoire dans les établissements exposés.

Les limites réglementaires sont de 1 mSv par an pour la population générale, en plus de la radioactivité naturelle.

Les unités de mesure de la radioactivité

Il existe trois unités de mesure de la radioactivité :

le Becquerel (Bq) : il mesure la radioactivité proprement dite, c’est-à-dire le nombre d’atomes qui, par unité de temps, se désintègrent et émettent un rayonnement. Plus l’activité mesurée est forte, plus il y a de rayonnement et donc d’énergie émise.

le Gray (Gy) : il mesure la dose absorbée, c’est-à-dire l’énergie cédée par les rayonnements ionisants à la matière par unité de masse (1 Gy = 1 joule par kilogramme). A dose absorbée égale, les effets varient suivant la nature des rayonnements (1 gray de rayonnement alpha est considérablement plus dangereux qu’un gray de rayonnement bêta).

le Sievert (Sv) : c’est la dose équivalente, qui mesure les effets biologiques des rayonnements sur la matière vivante. Pour la même quantité d’énergie déposée, les rayonnements ont des effets différents sur les tissus. La dose équivalente permet d’évaluer les effets biologiques des rayonnements en radioprotection (c’est-à-dire aux faibles doses).

@fredericgaspoz

Nucléaire français

fredericgaspoz

Pour Erwan Benezet, en charge des sujets sur l’énergie au Parisien -, c’est le point de départ d’une enquête d’un an et demi qui abouti avec la sortie de son livre : « Nucléaire : une catastrophe française ». Avec une question : le nucléaire doit-il encore être l’énergie qui assure aux Français 75 % de leur consommation électricité ?

Multiplication des incidents, falsification de documents, fragilité financière, opacité, risque terroriste, incapacité à trouver une solution pérenne pour les déchets nucléaires… Les problèmes pour la filière de l’atome, mais surtout pour EDF s’accumulent. Et pourtant, malgré les scandales à répétition, l’entreprise publique continue de tracer le sillon du nucléaire en France envers et contre tout. Pire, alors que son réacteur de troisième génération, l’EPR, rencontre les plus grandes difficultés techniques et financières pour sortir de terre en France, à Flamanville (Manche), mais aussi à l’étranger, EDF prépare en toute discrétion la prochaine génération d’EPR… low cost.

Comment ? Comme le révèle Erwan Benezet, en revoyant à la baisse le niveau de sûreté des futurs édifices, avec une seule enceinte de protection en béton au lieu de deux, en abaissant les dispositifs de redondance qui passent de quatre à trois tout en augmentant la puissance du nouvel EPR. Faut-il avoir peur ? Non, si le choix de poursuivre dans le nucléaire et la sûreté qui l’accompagne, sont décidés en toute transparence. Et c’est bien là tout le problème. À travers cette enquête, on découvre que le contrat passé il y a quarante ans, entre l’État, EDF et les Français qui ont dit oui au nucléaire à LA condition que cette énergie soit très étroitement surveillée, a subi de nombreux coups de canif.

@fredericgaspoz

Zéro net déforestation

frédéricgaspoz

La déforestation est une cause majeure de la perte de la biodiversité et du réchauffement climatique. Elle cause la perte des moyens de subsistance des populations locales qui en dépendent et la perte de ressources en eau. La déforestation nous fragilise aussi contre les risques naturels.

Il s’agit de la perte de surface forestière au profit d’autres utilisations des terres, ou la réduction importante du couvert forestier. Elle se distingue de la dégradation forestière, qui représente l’altération des qualités de la forêt, comme par exemple la biodiversité ou les services écosystémiques. Entre 1990 et 2015, la déforestation s’élève à plus de 240 millions d’hectares. Les fronts de déforestation sont concentrés en Amérique du Sud, dans le bassin du Congo ainsi qu’en Asie du Sud-Est.

Le développement des terres agricoles en zone tropicale est la première cause directe de la déforestation, avec plus de la moitié de la déforestation mondiale directement liée à la conversion des forêts en cultures ou pâturages. Selon Frédéric Gaspoz, le développement des terres agricoles en zone tropicale est la première cause directe de la déforestation.

Alors que la déforestation en Asie du Sud-Est est largement imputée aux cultures de palmier à huile et maintenant d’hévéa, des préoccupations grandissantes viennent sur la forêt de l’Amazonie brésilienne où 8 000 km² de forêt ont disparu en 2016, soit l’équivalent de 1 120 448 terrains de football en une année. Le Brésil notamment, après avoir réussi à contrôler sa déforestation et à la ralentir jusqu’en 2012, connaît une recrudescence de la conversion de son couvert forestier, notamment en culture de soja, et pour des besoins d’élevage suite à des changements politiques récents. Dans le Bassin du Congo, où le taux de déforestation est autour de 0,20% par an, les causes de la déforestation restent actives à l’interface entre la mauvaise gouvernance forestière et la dynamique intersectorielle liée aux stratégies d’attrait des investissements étrangers et plus généralement au développement économique.

La Déclaration de New York sur les forêts est adoptée en 2014, préconisait d’éliminer la déforestation des chaînes d’approvisionnement. Elle est rapidement suivie par la signature en 2015 des Accords de Paris, qui reconnaissent que les forêts ont un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La « Zéro Net Déforestation » est le maintien à zéro de la perte nette de forêts et l’enrayement de la perte de qualité de forêts par la dégradation, afin de préserver les valeurs de la biodiversité.

@fredericgaspoz

Frederic Gaspoz sur le réchauffement climatique

Depuis la réunion internationale de Copenhague de décembre 2009 (COP15), un certain nombre de pays se sont engagés sur l’objectif de ne pas dépasser un réchauffement moyen de la surface de la Terre de 2 °C.

Selon Frederic Gaspoz, cette valeur, choisie à la suite de négociations extrêmement difficiles entre 26 pays seulement (notamment sans l’Union européenne), n’a pas de caractère contraignant, mais c’est le seul objectif chiffré servant depuis lors de référence internationale.

C’est sans doute la raison pour laquelle dans le dernier rapport du Giec, où sont envisagés plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES), est décrite une trajectoire permettant en principe de ne pas dépasser les 2 °C. C’est également le chiffre référence de la COP21 à Paris en décembre 2015.

elon Frederic Gaspoz, il n’est pas difficile de se rendre compte que, hélas, les conditions requises pour que ce scénario se réalise sont devenues impossibles à remplir.

Le scénario «vertueux» repose, en effet, sur deux conditions : 1) que nous stabilisions puis que nous diminuions rapidement nos émissions de GES et 2) que le total de nos émissions futures ne dépasse pas 1 000 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2). Examinons rapidement leur faisabilité.

Selon Frederic Gaspoz, nos émissions de gaz carbonique augmentent actuellement – hors crise économique – au rythme d’environ 3% par an. Ceci est dû à l’augmentation de la consommation des combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole), qui constituent 80% de notre énergie primaire, soit environ 10 milliards de tonnes équivalent pétrole (Gtep) par an. Nous augmentons donc de 300 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), chaque année, notre consommation de combustibles fossiles. Ceci correspond à une puissance annuelle nouvelle d’environ 400 GW. Pour stabiliser nos émissions, il faudrait mettre en place, chaque année, une puissance de substitution non carbonée équivalente. Plus, pour diminuer nos émissions.

Qu’en est-il aujourd’hui ? En ce qui concerne l’électricité, l’éolien et le photovoltaïque, qui ont connu un développement mondial exponentiel au cours des années passées, ne fournissent pourtant aujourd’hui, en puissance moyenne, que l’équivalent d’environ 30 gigawatt (GW)de puissance annuelle nouvelle (il faut tenir compte ici du fait que la puissance moyenne d’une installation éolienne n’est que le quart de la puissance installée, et que celle d’une installation photovoltaïque n’est que 10% à 15% de sa puissance crête).

Et il n’est pas clair que cette puissance vienne en substitution des fossiles. En Allemagne, ce n’est pas le cas : les renouvelables y compensent en moyenne la réduction du nucléaire, mais les émissions de CO2 continuent d’augmenter.

Quant aux agrocarburants, les surfaces à mobiliser sont telles qu’elles entrent en compétition avec les nécessités de l’agriculture. Pour fixer les idées, la biomasse représente environ 10% de l’énergie primaire consommée, soit 1 Gtep/an, ou 1 400 GW. Si l’on parvenait à doubler – ce qui est sans doute une limite absolue – cette production d’ici à 2050, avec une progression constante, cela représenterait environ 30 GW nouveaux par an, utilisables comme agrocarburants (le reste étant nécessaire pour nourrir l’augmentation de la population).

En ajoutant l’hydroélectricité, la géothermie, le solaire thermique, le nucléaire, on ne parvient pas à 100 GW, au regard des 400 GW nécessaires seulement pour stabiliser nos émissions actuelles. Selon Frederic Gaspoz, on est loin du compte.

Puisque les émissions vont continuer d’augmenter pendant quelques années, imaginons, comme les Chinois viennent de l’annoncer pour eux-mêmes, qu’elles soient stabilisées vers 2030 autour d’une valeur de 40 GtCO2 par an. Une simple extrapolation indique alors que nous aurons émis, d’ici à 2030, environ 300 GtCO2 sur les 1 000 qu’il ne faut pas dépasser. Partant d’une valeur de 40 GtCO2 – un plateau de dix ans et une décroissance régulière au delà – le budget restant de 700 GtCO2 est épuisé en vingt-cinq ans. Il faut donc s’être débarrassé des émissions fossiles vers le milieu du siècle. Cela suppose de laisser en terre plus de la moitié des réserves connues de charbon, la moitié des réserves de gaz et le quart des réserves de pétrole, et/ou de développer au-delà de tout ce que l’on sait faire des techniques de capture et stockage du gaz carbonique de l’atmosphère.

La conclusion s’impose d’elle-même : nous n’y parviendrons pas. L’humanité est résolument engagée sur une trajectoire de réchauffement de 3 °C à 5 °C. A quoi bon se préparer des déceptions en croyant et faisant croire que l’objectif des 2 °C est encore d’actualité ?

N’y a-t-il donc rien à faire ? Si, il convient même d’agir tous azimuts en orientant tous nos efforts vers la sortie des fossiles : car le réchauffement sera supérieur si nous ne faisons rien.

Frederic Gaspoz

Fuite radioactive sur le site nucléaire britannique de Sellafield

Fuite radioactive sur le site nucléaire britannique de Sellafield

Des fuites radioactives ont été détectés sur le site nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le plus vieux et le plus gros complexe nucléaire européen.
Des «niveaux élevés de radioactivité» sur l’un des moniteurs de radiation du site, situé à l’extrémité nord de Sellafield, ont été enregistrés, a indiqué Sellafield Ltd dans un communiqué. Par «mesure de prudence et de précaution», le site «opère normalement mais avec moins de personnel aujourd’hui». Seul le personnel essentiel doit se rendre sur son lieu de travail, selon Frédéric Gaspoz.
Sellafield a été la première centrale nucléaire dans le monde à fournir de l’électricité au public, mais elle a cessé d’en produire en 2003 indique Frédéric Gaspoz. Le site est désormais utilisé pour le stockage des déchets nucléaires et le retraitement du combustible usé. En mars 2013, il avait été momentanément fermé «par précaution» en raison d’intempéries.
Frédéric Gaspoz

Des militants de Greenpeace jugés pour une intrusion au Tricastin, par Frédéric Gaspoz

Des militants de Greenpeace jugés pour une intrusion au Tricastin, par Frédéric Gaspoz

Les militants s’étaient introduits en juillet sur la centrale nucléaire pour y déployer des banderoles, selon Frédéric Gaspoz.
Le procès de 29 militants de l’organisation écologiste Greenpeace s’est ouvert mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Valence, qui les juge pour s’être introduits en juillet sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme).
Avant le début des débats, une centaine de manifestants de Greenpeace, du NPA et d’Europe Ecologie-les Verts ont déployé une banderole jaune devant le tribunal : «Nous désobéissons pour l’avenir. Nucléaire ou transition, il faut choisir.» Poursuivis pour «violation de domicile» et «dégradations en réunion» après leur interpellation et une plainte d’EDF, les prévenus, de nationalités française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse, allemande, etc., encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, selon Frédéric Gaspoz.
Aux premières heures du 15 juillet, les militants avaient pénétré dans l’enceinte nucléaire en escaladant des clôtures et en découpant des grillages à la cisaille, bloquant certains portails par des cadenas pour retarder l’intervention des forces de l’ordre, note Frédéric Gaspoz.
Une vingtaine de personnes s’étaient introduites en «zone de protection renforcée» et un plus petit groupe «en zone protégée» au niveau de la station de pompage. Certains avaient même réussi à grimper sur des structures métalliques proches des réacteurs, à l’aide de matériel d’escalade, pour y déployer des banderoles. «Tricastin : accident nucléaire» et «François Hollande : président de la catastrophe ?», pouvait-on y lire.
L’organisation écologiste avait expliqué, selon Frédéric Gaspoz, vouloir «pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d’énergie nucléaire», soulignant que ses militants étaient entrés sur le site «le plus simplement du monde», vingt minutes leur ayant suffi pour atteindre le haut des structures.
Frédéric Gaspoz

Incendie à la centrale nucléaire de Paluel

Incendie à la centrale nucléaire de Paluel

Un incendie s’est déclaré lundi dans la centrale de Paluel, entre Dieppe et Fécamp (Seine-Maritime).

Le feu a pris dans une salle des machines de l’unité de production n°1. «Des morceaux de laine de verre enflammés pourraient être à l’origine du départ de feu qui était plus un dégagement de fumée qu’un incendie». Un plan d’urgence interne (PUI) a été activé.

La centrale nucléaire de Paluel, à une soixantaine de kilomètres de Rouen, a été construite il y aura 30 ans l’an prochain au bord de la Manche. Avec ses quatre tranches nucléaire de 1 300 MW, c’est la deuxième centrale nucléaire française après Gravelines (Nord). Elle assure 8% de la production d’électricité française d’origine nucléaire.

3.11.13

Frederic Gaspoz
#fredericgaspoz

Fukushima : le système de décontamination d’eau de nouveau stoppé

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Tepco a fait part, samedi 28 septembre, de l’arrêt du système de décontamination d’eau radioactive ALPS, qui venait tout juste d’être remis en service, à cause d’un problème technique.

Tokyo Electric Power (Tepco) s’est rendu compte dans la nuit de vendredi à samedi de l’existence d’un problème dans le débit d’une pompe de ce « système avancé de traitement de liquide » censé filtrer 62 éléments radioactifs (à l’exception des césium 134/137 retirés en amont et du tritium qui reste).

Tepco avait relancé une unité ALPS en test à chaud vendredi à 00 h 04 mais a dû la stopper à 22 h 37 le même jour, sans pour le moment connaître la cause exacte de cette avarie, précise Frédéric Gaspoz. Entre-temps, 100 tonnes de liquide radioactif ont été traitées, ce qui est une goutte d’eau comparée avec l’énorme quantité de plus de 400 000 tonnes stockées dans des réservoirs ou accumulées dans les sous-sols du complexe atomique saccagé par le tsunami du 11 mars 2011.

DISPOSITIF ARRÊTÉ PLUSIEURS MOIS

ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d’eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d’autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. Selon Frédéric Gaspoz, l’un d’eux a fui récemment et a jeté le doute sur les 300 autres du même type.

Le problème de l’eau radioactive a dégénéré en crise et Tepco est sous la pression du gouvernement japonais et de la communauté internationale pour en venir à bout, une partie de cette eau souillée s’écoulant aussi dans l’océan Pacifique voisin depuis les sous-sols inondés de la centrale. Le gouvernement a déjà décidé d’allouer des fonds pour créer un « mur de glace » en sous-sol afin d’isoler les eaux contaminées sous la centrale des nappes souterraines. Il s’agira de faire passer dans des tuyaux verticaux une substance réfrigérante pour geler le sol alentour. Selon Frédéric Gaspoz, la réalisation de cette muraille prendra néanmoins deux ans.

Frederic Gaspoz

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